Cours de Terminale Gestion Finance STMG: Entreprise performante

Chapitre en ligne 12: Qu'est-ce qu'une entreprise performante?

PLAN: Qu'est-ce qu'une entreprise performante?

L'analyse de la profitabilité.

L'analyse de la rentabilité.

L'affectation du résultat.

SYNTHESE: Qu'est-ce qu'une entreprise performante?

Une entreprise est performante si elle est capable de générer un résultat positif à partir de son activité. Le niveau de bénéfice réalisé devra être suffisant pour assurer son développement mais aussi pour satisfaire ses associés à travers le versement de dividendes.

L'analyse de la profitabilité.

La profitabilité d'une entreprise fait logiquement référence à la notion de profit. Elle exprime la capacité de l'entreprise à obtenir un résultat positif mais également son aptitude à générer une ressource financière.

À ce titre, il faut souligner que le résultat comptable ne se traduit pas intégralement dans la trésorerie de l'entreprise. Il est alors pertinent de mesurer la capacité de l'entreprise à dégager un excédent de flux de fonds à travers son activité.

L'activité génère un résultat:

Généralement, la profitabilité d'une entreprise est calculée par le rapport suivant:

Taux de profitabilité = Résultat de l'exercice / Chiffre d'affaires de l'exercice.

Pour approfondir l'analyse de la profitabilité d'une entreprise, il est possible de travailler avec un résultat intermédiaire à la place d'un résultat global qui, par définition, regroupe une grande diversité d'éléments.

Il s'agit alors d'étudier la formation du résultat de l'exercice. Le principe est de comparer les charges et les produits de même nature économique afin de dégager des résultats partiels appelés soldes intermédiaires de gestion (SIG).

Nous étudierons ici trois SIG qui permettront de mieux analyser la profitabilité de l'entreprise.

L'excédent brut d'exploitation (EBE).

L'EBE correspond à la marge générée par l'activité courante de l'entreprise sans prendre en compte ni sa politique d'investissement (les amortissements) ni sa gestion financière (les charges et les produits financiers). Il est constitué exclusivement de flux monétaires, générés par l'exploitation.

L'EBE se calcule généralement à partir de la valeur ajoutée (VA), qui correspond à la richesse créée par l'entreprise et s'obtient par le calcul suivant:

VA = Chiffre d'affaires – Consommations en provenance des tiers (achats de biens et de services).

Il tient compte de l'intervention de l'État (prélèvements obligatoires mais aussi aides diverses) et du poids des salariés à travers le coût du travail:

EBE = VA + Subventions d'exploitation – (Impôts et taxes + Charges de personnel).

Cet indicateur permet d'isoler la rentabilité du cycle d'exploitation de l'entreprise. À noter que, dans certains cas défavorables, il peut être négatif. Il s'agit alors d'une insuffisance brute d'exploitation (IBE).

Le résultat d'exploitation (RE).

Le résultat d'exploitation prend en compte la totalité des flux liés à l'exploitation. Il correspond à la performance de l'activité courante car il exclut les éléments financiers et exceptionnels. Il est fonction du montant de l'EBE:

Résultat d'exploitation = EBE + Autres produits + Reprises sur dépréciations et provisions d'exploitation – Autres charges + Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions d'exploitation.
Le résultat courant avant impôt (RCAI).

Le RCAI correspond au résultat de l'entreprise après la prise en compte des charges et des produits d'exploitation et financiers. La politique de financement, en particulier le recours aux emprunts bancaires, est donc intégrée dans le calcul de ce solde.

Son montant est fonction du résultat d'exploitation complété par les éléments suivants:

RCAI = Résultat d'exploitation + Produits financiers – Charges financières.

Remarque: le calcul de ces résultats intermédiaires est imbriqué. Pour connaître la valeur d'un SIG, il est nécessaire d'utiliser le montant du solde précédent. On parle de calcul en cascade.

L'activité génère une ressource:

Une entreprise est profitable si son activité est capable de générer un excédent de ressources financières. Cette trésorerie potentielle correspond à la capacité d'autofinancement (CAF) de l'entreprise. Celle-ci est nécessaire car elle permet de financer les futurs investissements, de rémunérer le capital (versement des dividendes) et de rembourser les emprunts contractés.

La CAF correspond à la différence entre les produits encaissables (éléments qui engendrent une augmentation de la trésorerie) et les charges décaissables (éléments qui génèrent une diminution de la trésorerie).

Exemple. Une vente de marchandises constitue un produit encaissable, contrairement à une reprise sur dépréciation, qui est un produit calculé, sans impact sur la trésorerie de l'entreprise. Parallèlement, un achat de marchandises est une charge décaissée, par opposition à une dotation aux amortissements, qui représente une charge calculée, sans incidence sur la trésorerie de l'entreprise.

La CAF peut se calculer par deux méthodes différentes.
Le calcul de la CAF par l'EBE.

L'EBE est le dernier SIG qui ne comprend que des flux de fonds. Autrement dit, tous ses éléments constitutifs auront un impact sur la trésorerie. Il constitue donc un bon point de départ pour calculer la CAF. Il suffira de compléter cette valeur par les autres produits encaissables et les autres charges décaissables.

CAF = EBE – Autres produits encaissables1 – Autres charges décaissables2.
  1. Autres produits d'exploitation + Produits financiers sauf reprises + Produits exceptionnels / op. de gestion).
  2. Autres charges d'exploitation + Charges financières sauf dotations + Charges exceptionnelles / op. de gestion + Impôt sur les bénéfices.
Le calcul de la CAF par le résultat.

Pour obtenir la CAF, il faut corriger le résultat de l'exercice en supprimant tous ses éléments calculés, c'est-à-dire les charges et les produits qui n'ont aucun impact sur la trésorerie. Il s'agit alors de soustraire les produits calculés pour les éliminer car ils sont venus s'ajouter pour obtenir le résultat.

À l'inverse, les charges calculées ont diminué le résultat, elles doivent donc être additionnées pour neutraliser leurs incidences.

CAF = Résultat de l'exercice – Produits calculés1 + Charges calculées2.
  1. Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions + Valeur comptable des éléments d'actif cédés.
  2. Reprises sur dépréciations et provisions + Produits de cessions d'éléments d'actif.
  3. Le calcul du résultat net comptable (RNC).
RNC = RCAI + Résultat exceptionnel – IS (impôt sur les sociétés).

On obtient le résultat exceptionnel en comparant les produits et les charges exceptionnels.

L'analyse de la rentabilité.

Le résultat ne doit pas être dissocié de la manière dont il a été obtenu. Une entreprise est donc performante si, d'une part, elle atteint un bénéfice et, d'autre part, elle utilise de façon optimale les ressources mises à sa disposition.

La rentabilité d'une entreprise met en relation un résultat et les capitaux qu'il a été nécessaire d'engager pour l'obtenir. On distingue généralement la rentabilité économique de la rentabilité financière.

La rentabilité économique:

La rentabilité économique est un indicateur de performance qui intéresse principalement les dirigeants de l'entreprise. Elle mesure la capacité à dégager du profit à partir des capitaux investis. Ces derniers représentent les moyens nécessaires pour pouvoir réaliser l'activité.

Ils correspondent au total des immobilisations brutes d'exploitation (bâtiments, machines, véhicules.) auquel on ajoute le besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE, voir chapitre suivant).

Il s'agit donc de comparer le résultat obtenu par l'exploitation aux capitaux investis:

Taux de rentabilité économique = Résultat d'exploitation / Capitaux investis* * Immobilisations brutes d'exploitation + BFRE.

La comparaison de ce taux de rentabilité économique dans le temps (avec les années précédentes) et dans l'espace (avec les données du secteur d'activité) permet de formuler un jugement sur la qualité de la gestion de l'entreprise.

La rentabilité financière:

La rentabilité financière mesure la capacité de l'entreprise à rémunérer ses associés. C'est une information fondamentale pour l'investisseur, c'est-à-dire l'actionnaire. En effet, il veut s'assurer que le placement qu'il a effectué dans l'entreprise est susceptible de lui procurer une rentabilité supérieure à celle qu'il peut trouver par ailleurs.

La rentabilité financière est également une condition préalable à toute croissance car elle permet d'attirer de futurs investisseurs qui apporteront les capitaux nécessaires au développement de l'entreprise.

L'investissement des associés est approché par le montant des capitaux propres de l'entreprise. Il s'agit alors de les comparer au résultat de l'exercice pour obtenir la rentabilité financière de l'année.

Taux de rentabilité financière = Résultat de l'exercice / Capitaux propres.

Ici aussi, une comparaison dans le temps et dans l'espace permet de mieux appréhender le degré d'attractivité de l'entreprise vis-à-vis de ses investisseurs.

Le niveau d'endettement de l'entreprise et l'effet de levier:

Le niveau d'endettement de l'entreprise a une influence sur sa rentabilité financière. Ainsi, plus l'entreprise a recours à des emprunts bancaires dans sa politique de financement et plus le taux de rentabilité financière augmente. Il semble donc plus intéressant, du point de vue de l'associé, de choisir l'endettement.

Cela s'explique par le fait que ce procédé permet d'acquérir des actifs avec un minimum de fonds propres et que le profit obtenu sera donc partagé entre un nombre réduit de bénéficiaires.

Cet effet de levier est vérifié par le calcul en recherchant le nouveau résultat qui prendra en compte les charges d'intérêts supplémentaires générées par les nouveaux emprunts ainsi que l'impact de l'impôt sur les bénéfices.

Le calcul est le suivant:
Résultat d'exploitation – Charges d'intérêts = Résultat courant avant impôt – Impôt sur les bénéfices (33,33 %) = Résultat de l'exercice.

Ce résultat est comparé au montant des capitaux propres nécessaires. Il montre que le taux augmente en fonction du niveau d'endettement. Toutefois, cet effet de levier ne fonctionne que si le taux d'intérêt de l'emprunt est inférieur à la rentabilité économique de l'entreprise.

Dans le cas contraire, le recours à l'emprunt fait chuter la rentabilité financière. Les conséquences sont inversées, on parle alors d'un effet de massue.

L'affectation du résultat.

Le résultat de l'exercice, s'il est bénéficiaire, est convoité par les associés. Ces derniers ont apporté le capital de la société et ils attendent un revenu en retour. D'un autre côté, il semble nécessaire que l'entreprise conserve une part du résultat pour assurer son autofinancement.

Le véritable dilemme à intégrer:

Privilégier le versement de dividendes conséquents pour satisfaire les actionnaires ou compléter les réserves de l'entreprise source d'indépendance financière: le choix est délicat.

Les réserves.

En conservant une partie de ses bénéfices, l'entreprise alimente ses réserves. Ce comportement prudent permettra, par exemple, d'assurer un autofinancement lors d'un prochain investissement.

Il existe deux types de réserves:
Les dividendes.

Les dividendes représentent le revenu des associés et constituent la contrepartie de leurs apports. Chaque année, le niveau de dividendes est décidé en fonction du montant du résultat et de la politique suivie par la société. Il doit être suffisamment élevé pour satisfaire les propriétaires de la société et leur donner ainsi raison d'avoir investi dans le capital. L'objectif est de fidéliser les actuels associés en proposant une rémunération suffisamment attractive.

Pour des raisons pratiques, les dividendes correspondent souvent à un nombre entier par action. Cet arrondi génère alors un petit reliquat de bénéfice non distribué qui sera utilisé lors de la prochaine affectation de résultat et conservé en report à nouveau.

Le tableau de répartition du résultat:

La loi impose une réunion des associés (AGO), dans les six mois qui suivent la clôture de l'exercice, pour décider de l'affectation du résultat.

Exemple. Une société dont l'exercice se termine le 31 décembre devra convoquer l'AGO avant le 30 juin de l'année suivante pour décider, notamment, du montant des dividendes et des sommes mises en réserve.

Le cas de la perte comptable.

Si l'exercice s'est traduit par une perte, l'AGO doit affecter ce résultat en report à nouveau. Cela signifie que la perte est mise en attente pour être compensée par le prochain bénéfice dégagé par l'entreprise.

Le cas du bénéfice comptable.

Lorsque le résultat de l'exercice est un bénéfice, il faut proposer une répartition. L'utilisation d'un tableau à compléter permet de valider les choix opérés.

Dans ce tableau, la partie haute est imposée par la loi, la discussion commence à partir du bénéfice distribuable. C'est ce montant qui va faire l'objet d'un arbitrage entre la réserve facultative et la distribution de dividendes.

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